L’économie française souffre de trois fléaux endémiques :
un commerce extérieur très déséquilibré avec un déficit commercial de 67,2 Md’€ en 2012, sachant que les hydrocarbures pèsent pour 61,7 Md’€ dans nos importations ;
une désertification industrielle qui l’a conduit, également en 2012, à importer 41,5 Md ‘€ de biens divers en provenance de la Chine devenue usine du monde ;
un poids de la dette publique qui, malgré des taux d’intérêt exceptionnellement bas, plombe le budget de l’état de 48,8 Md’€ .
Cette évolution catastrophique ne s’est pas faite en un jour. Le déficit commercial est apparu à la fin des années 1990 ; quant à la dette publique elle s’est creusée progressivement à la suite du second choc pétrolier, passant de 20,7 % du PIB en 1980 à 89,9 % en 2012. Les gouvernements successifs, par laxisme et imprévoyance, ont préféré, plutôt que de veiller à la stabilité des comptes publics, injecter chaque année du pouvoir d’achat financé par l’endettement public, lequel a hélas, pour une large part, servi à acheter des produits importés.