L’essence même de la théorie des jeux est l’étude des interactions entre plusieurs preneurs de décisions dont les décisions sont interdépendantes : ce qu’obtient un preneur de décision ou joueur ne dépend pas seulement de ce qu’il fait mais aussi de ce que font les autres joueurs. En radio cognitive, les émetteurs peuvent être vus comme des preneurs de décisions qui doivent choisir leurs paramètres radio. Ces derniers peuvent typiquement inclure le niveau de puissance du signal d’émission, les portions du spectre radio exploitées, les périodes d’émissions, le type de modulation utilisée, etc. Lorsque plusieurs émetteurs utilisent une partie commune du spectre radio en même temps et dans une même zone géographique, les performances associées à une communication entre un émetteur donné avec ses récepteurs d’intérêt dépendent généralement à la fois de la stratégie d’émission de l’émetteur lui-même (par exemple du niveau de puissance du signal d’émission) mais aussi des stratégies des autres émetteurs. Ainsi le fait que des ressources radio communes soient partagées en radio cognitive, que ceci génère de l’interférence ou non, les décisions des émetteurs munis de radio cognitive sont naturellement interdépendantes. Il n’est donc pas étonnant que la théorie des jeux joue un rôle d’importance croissante dans le domaine de la radio cognitive [1] [2]. Mais ce raisonnement peut être raffiné.