Avec les préoccupations environnementales croissantes, les formations du supérieur incluent de plus en plus des enseignements sur l’écoconception. Ces formations doivent dépasser les approches traditionnelles pour aborder les impacts environnementaux de manière transdisciplinaire. Les technologies immersives telles que la réalité virtuelle permettent aux étudiants d’« entrer » dans des environnements simulés. Ces outils se révèlent plus engageants et efficaces que les méthodes classiques, bien qu’ils posent des défis (coût, impact environnemental, perception « jeu »).
L’article teste le potentiel de la réalité virtuelle pour sensibiliser et enseigner des sujets complexes comme les impacts environnementaux. Trois groupes d’étudiants ont été exposés à des supports différents (vidéo explicative, jeu interactif sur ordinateur, et immersion en réalité virtuelle) pour apprendre l’eutrophisation, un phénomène complexe lié aux écosystèmes aquatiques générant des impacts environnementaux. L’apprentissage et le ressenti ont été évalués via questionnaires et entretiens. Le groupe ayant travaillé grâce à la réalité virtuelle présente des résultats et ressentis les plus positifs, notamment grâce à l'immersion. Bien que les trois groupes aient acquis des connaissances, la réalité virtuelle s’est avérée plus efficace pour comprendre la chaîne de cause à effet. L’immersion accroît l’implication et l’apprentissage, mais l’échantillon limité nécessite des études complémentaires et un déploiement de ces expérimentations à d’autres formations et impacts environnementaux.