Isentroniq développe une technologie de câblage cryogénique de rupture destinée à lever l’un des principaux verrous du passage à l’échelle des ordinateurs quantiques supraconducteurs : la dissipation thermique. Issue des travaux de Paul Magnard sur la roadmap 2030 d’Alice & Bob, sa solution brevetée permet de diviser par 1 000 l’apport de chaleur du câblage reliant l’électronique de contrôle à la puce quantique, logée à 0,01 K au-dessus du zéro absolu, et d’augmenter d’autant la capacité de calcul installable. Fondée début 2025 par Paul Magnard et Théodore Amar, Isentroniq conçoit un câblage « tout-en-un », ultra-dense, sans apport de chaleur et plug-and-play pour tout cryostat, directement testé sur puce quantique. Lauréate French Tech 2030 et grand prix i-Lab, la start-up vise une première commercialisation pilote en 2026 auprès des grands acteurs mondiaux du quantique.

MaiaSpace est une entreprise européenne de technologies spatiales issue de l’héritage d’ArianeWorks, l’équipe d’innovation de rupture d’ArianeGroup et du CNES. Fondée en 2022, elle conçoit, fabrique et exploite le premier mini-lanceur réutilisable et éco-conçu en Europe, combinant l’expertise industrielle du spatial européen et l’agilité des start-ups. Propulsé par des moteurs Prometheus fonctionnant à l’oxygène et au bio-méthane liquides, le lanceur Maia est capable de placer jusqu’à 4 tonnes en orbite basse, avec un premier étage récupérable par atterrissage en mer. Dirigée par Yohann Leroy, Jérôme Villa et Isabelle Quinquis, MaiaSpace vise un premier vol suborbital et le début de la commercialisation fin 2026, avant une montée en cadence industrielle appuyée sur la future Maia Factory à Vernon, prévue pour 2027.

Reeverse Systems développe une technologie logicielle dédiée à la conception et à la production circulaire, visant à optimiser l’usage des matières stratégiques dans l’industrie. Fondée en 2021 à Nantes, la start-up est issue d’un bureau d’études spécialisé en ingénierie des flux, matériaux et data science, et s’attaque à un constat clé : jusqu’à 30 % des matières premières sont perdues au cours des procédés industriels. Son Material Management System (MMS), fondé sur des algorithmes avancés et de l’IA, permet de caractériser, tracer et réemployer en temps réel les matériaux, divisant par deux les pertes de matière et générant jusqu’à 15 % d’économies de matière première. Dirigée par Sandrine Mollé, Jeremy Rainer-Alexander et François Klein, Reeverse Systems est déjà déployée dans plus de 20 usines en France et dans l’aéronautique, et vise une forte accélération de sa croissance européenne après un chiffre d’affaires d’1 M€ en 2025.

Zephalto conçoit des ballons stratosphériques réutilisables à très faible empreinte carbone, capables d’atteindre jusqu’à 35 km d’altitude pour le tourisme spatial et la recherche. Fondée en 2016, la start-up française développe notamment la capsule pressurisée Céleste, pouvant emporter 6 passagers à 25 km d’altitude pour observer la Terre, avec une sécurité conforme aux standards EASA. En s’appuyant sur l’hydrogène vert et des matériaux haute performance, Zephalto ambitionne d’ouvrir la stratosphère comme un laboratoire scientifique accessible, tout en limitant l’impact environnemental à 26,6 kg de CO₂ par vol, soit 40 000 fois moins qu’une fusée. Le premier vol habité a eu lieu en octobre 2024, avec des premières offres commerciales prévues en 2026.

La mobilité automatisée et connectée constitue une innovation de rupture dont le potentiel est considérable, mais dont la mise en œuvre reste encore confrontée à de nombreux défis techniques, réglementaires, économiques et sociétaux. Si les progrès en intelligence artificielle, en connectivité et en architectures logicielles ouvrent la voie à des services inédits et inclusifs, leur intégration dans les systèmes de transport existants nécessite une approche progressive.

La SEE vous recommande quelques ouvrages à lire : Au service de l’atome IA génératives, pas créatives L’odyssée quantique Les femmes (et les filles) en sciences A l’assaut du réel

Présente en tous lieux, respectueuse de l’environnement, connue depuis des temps immémoriaux, elle est pourtant la plus discrète des énergies renouvelables ; la géothermie aurait-elle une carte à jouer dans la transition énergétique ?

Présente en tous lieux, respectueuse de l’environnement, connue depuis des temps immémoriaux, elle est pourtant la plus discrète des énergies renouvelables ; la géothermie aurait-elle une carte à jouer dans la transition énergétique ?

L’État fait évoluer les contrats d’objectifs, de moyens et de performances (COMP) des établissements d’enseignement supérieur Budget des institutions de l’enseignement supérieur : la question des droits d’inscription refait surface La plateforme MetriQs-France du LNE a pour ambition de constituer une plateforme de métrologie de référence pour les technologies quantiques à l’international Décret n° 2024-1156 portant création de l’Université de Toulouse

En France, la géothermie, cette énergie renouvelable, abondante et décarbonée, est capable de jouer un rôle structurant dans notre mix énergétique – notamment pour décarboner les usages thermiques des territoires urbains et industriels. Elle fournit chaleur et rafraîchissement en continu, 24 h sur 24, été comme hiver. Elle protège nos concitoyens des fluctuations extrêmes du prix du gaz – dont les cours mondiaux ont été multipliés par dix en 2022 – et renforce ainsi notre souveraineté énergétique.